Consommation responsable : Des labels environnementaux à connaître
L’ADEME publie les résultats d’une grande enquête sur la connaissance par les Français des différents labels environnementaux, le plus souvent privés mais aussi européens, pouvant être apposés sur les produits non alimentaires. Cette enquête révèle que pour effectuer leurs achats responsables, les Français s’appuient sur ces labels.
Les labels : un critère de confiance pour accompagner les Français dans leurs achats
Pour plus de 4 Français sur 5, la protection de l’environnement est un critère d’achat :
- Le critère environnemental arrive en 4ème position comme étant l’un des critères «essentiel » ou « important » dans l’acte d’achat, après la qualité du produit, le prix, et l’impact sur la santé.
- Les Français sont en grande majorité (78%) attentifs à la présence d’un label lorsqu’ils font le choix d’un produit (en progression de 4 points par rapport à 2018).
Pour autant, les achats de produits labellisés sont encore relativement faibles. Cela peut s’expliquer vraisemblablement par une offre de produits parfois peu fournie.
L’enquête a notamment porté sur 10 catégories de produits non-alimentaires : vêtements, gels douche, serviettes hygiéniques, couches pour bébé, produits d’entretien, téléphones portables, ordinateurs, jouets, meubles en bois et cahiers. Quelles que soient les catégories de produits sur lesquelles les labels sont apposés, les Français interrogés ont manifesté une confiance très importante : par exemple, 91% des Français interrogés ont confiance en Ecocert dans la catégorie « Gels douche », 75% pour BioRe pour les « Vêtements » (un seuil de confiance en deçà duquel aucun label ne descend).
Malgré leur notoriété, les labels ne sont pas toujours bien compris
59% des Français déclarent connaître des labels ou logos. Parmi eux, 65% citent correctement un label environnemental, les plus mentionnés spontanément étant : le label de l’Agriculture Biologique (AB), l’Ecolabel européen et le label Ecocert.
Les visuels des labels sont bien mieux identifiés par les Français que les noms des labels, qui sont trop peu explicites pour en comprendre le périmètre environnemental.
Selon les catégories de produit, voici les labels les plus reconnus :
- Vêtements : Max Havelaar (44 %), Made in Green by Oeko-Tex (25 %),
- Gels douches : Ecocert Cosmétique (28 %), Ecocert Cosmos (18 %),
- Serviettes hygiéniques et couches pour bébé : GOTS (10 %), Ecolabel Nordique (9 %),
- Produits d’entretien : Ecocert ecodétergent (24 %), Sustainable Cleaning (17%).
- Jouets : Ecolabel Nordique (8 %),
- Meubles en bois : NF Environnement (60 %), FSC (45 %), PEFC (37 %),
- Cahiers : Ange Bleu (8 %).
Pour l’Ecolabel européen, ce sont les produits d’entretien (lessive, liquide vaisselle) et les produits d’hygiène (gel douche, papier toilette, mouchoirs en papier) qui sont les plus connus par les consommateurs.
C’est finalement dans le domaine des terminaux numériques que les labels sont les moins connus : TCO (« Ordinateurs ») et Epeat (« Ordinateurs » et « Téléphones portables ») sont identifiés par seulement 7% des Français.
Pour autant, la compréhension de ce que signifie le label n’est pas toujours la plus juste, notamment en raison de leur trop grand diversité. Ainsi, 3 personnes sur 4, connaissant des labels, déclarent qu’il y en a trop.
L »ADEME au soutien des consommateurs et professionnels
L’ADEME recommande sur sa plateforme AGIR près de 100 labels environnementaux qu’elle a analysés, sur 13 catégories de produits, et permet aussi de comprendre leurs garanties.
Par exemple : une protection hygiènique avec l’Ecolabel européen est garantie sans gaz chloré pour le blanchiment des serviettes, sans teinture, sans azurant optique, et avec des teneurs réduites en métaux lourds dans les plastiques, en formaldéhyde dans les colles, en acrymalide dans le superabsorbant et en composés organohalogénés dans les pulpes.
Pour conseiller les professionnels :
- Face à la « jungle » des logos, l’ADEME considère comme indispensable la réduction du nombre de logos présents sur les produits, et appelle en particulier à bannir les autodéclarations, qui ne font pas appel à une certification par une tierce partie indépendante.
- Pour les publics les plus avertis (journalistes, associations de consommateurs et environnementales, fédérations professionnelles, fabricants, distributeurs, etc), l’ADEME a également rédigé 34 fiches qui détaillent les impacts environnementaux par catégorie de produit et les labels environnementaux associés pour mieux les comprendre.
Pour en savoir plus :
- Étude « Notoriété des labels environnementaux et des étiquettes « énergie » & « émissions dans l’air 2020 »
- Présentation des 34 fiches de synthèse sur les impacts environnementaux des produits et les labels associés
- Page dédiée au grand public avec les labels environnementaux recommandés par l’ADEME :
- Avis de l’ADEME sur les labels environnementaux (novembre 2018)
Source| Consommation responsable : l’ADEME a enquêté sur la connaissance des LABELS environnementaux par les français – ADEME Presse